PROGRESSION FRANCAISE 2016
Quelques principes fondamentaux du Judo
Introduction:
Le jujitsu, art de la guerre au Japon, par son efficacité pendant les diverses guerres de la fin du XIX siècle et du début du XXème, a fait la réputation de l’armée japonaise et ainsi contribué au développement de la notoriété du Jujitsu. Jigoro Kano, jeune universitaire intéressé par l’efficacité en combat du jujitsu fut un pratiquant passionné. Insatisfait des méthodes pédagogiques proposées dans les divers dojos, il a très vite créé sa propre école avec, dans un premier temps, l’objectif unique de mettre en place une méthode de combat efficace. Très brillant universitaire particulièrement intéressé par tout ce qui avait trait à l’éducation, Il s’est très vite rendu compte que cette pratique pouvait également devenir un fabuleux outil d’éducation physique, mentale, sociale et morale de l’Homme et par cette amélioration de l’Homme, contribuer à « améliorer la société ». Il appela cette Méthode « Ju-do ». Le judo est le seul art martial où la saisie de l’adversaire est obligatoire. C’est ce qui a permis de développer sa richesse technique, sa finesse et son intelligence de pratique. Le jujitsu, quant à lui, ne permettait pas le combat réel puisque le but était de tuer sans l’être soi-même, les combats étaient donc simulés ou aménagés pour sauvegarder la santé de leurs pratiquants. Jigoro Kano créa une discipline où les affrontements n’étaient pas simulés et permettaient de porter complètement les techniques sans blesser l’adversaire. L’ippon (but final du combat en judo) n’était accordé que si l’on maîtrisait jusqu’au sol la chute de son partenaire ou ses techniques de contrôle par clés, étranglements ou immobilisations afin de ne pas blesser son opposant. Pour les clés, en dehors du coude où l’on doit laisser la possibilité à son adversaire d’abandonner, toutes les techniques sont exécutées dans le sens des articulations et jamais en hyper extension. Toutes les clés sur les autres articulations et en particulier les clés de cou et de reins ont été peu à peu retirées des pratiques en combat mais sont conservées dans le patrimoine technique du judo et étudiées sous forme technique. Le contrôle de la chute de son partenaire, l’impact « plein dos » et la vitesse d’exécution sont la définition de la réussite parfaite de la technique de projection. L’objectif est d’exécuter pleinement une technique sans blesser son adversaire. Le judo n’est pas une lutte où l’on accumule des avantages ou des points, que ce soit au sol ou debout, le judo est un duel codifié. Le seul objectif est l’ippon final, toutes les autres valeurs techniques (sous valeurs) ne peuvent être comptabilisées que s’il y a la volonté de marquer un ippon. Les affrontements en judo sont passés, en un peu plus de 50 ans, de combats défis inter- écoles d’arts martiaux sans merci à la fin du XIXème siècle à des combats sportifs figurant au programme des Jeux Olympiques. Après avoir été prévus aux Jeux de Tokyo en1940 ils furent annulés pour cause de guerre mondiale. Ce n’est que 24 ans plus tard qu’ils réapparurent dans cette même ville. La compétition est aujourd’hui très règlementée et correspond pleinement à la « Charte Olympique » humaniste, éducative et sociale. Le judo n’en reste pas moins un art martial où l’affrontement dans lequel on se livre à 100% doit être la règle. Une accumulation de points ne donne pas la victoire, c’est la technique parfaite récompensée par l’ippon qui met fin au combat. La seule exception est le cas du «Waza-Ari-Awazete-Ippon» où deux techniques ayant un résultat très proche du niveau du « Ippon » sans l’être complètement sont exécutées. Dans ce cas, il est estimé qu’ensemble ces deux résultats pourraient correspondre à la mise hors combat « mort virtuelle » de l’époque des samouraïs du Moyen-Âge. Ils sont donc comptabilisés comme un « Ippon » et le premier Waza-Ari est transformé en Ippon. L’arbitrage doit philosophiquement prendre en compte l’aspect du duel entre les deux combattants et récompenser par la juste valeur ou punir par la juste sanction les judokas qui s’opposent dans un combat qui doit, bien que sans concession, être loyal et respectueux. Celui qui gagne est celui qui a fait « LA » meilleure technique ou, s’il n’y a pas de résultat technique, celui qui a démontré sa loyauté par une attitude offensive et fair-play. Culturellement et dans sa pratique, le judo ne se réduit pas à son expression Olympique ; il reste un art martial. Le judo est plus qu’un sport. Toutes les techniques originelles font partie du patrimoine du judo et doivent toujours être enseignées même si certaines sont interdites en compétition. Il en est de même pour les « kuatsu *», techniques de réanimations et de mobilisations articulaires pratiquées jusque dans les années 60 par les enseignants de judo et les arbitres et qui sont, à ce jour, interdites dans certains pays dont la France. Leur pratique est effectivement interdite mais leur connaissance est autorisée ; elles font partie du patrimoine judo et en aucun cas ne doivent tomber dans l’oubli.
*Dans sa relecture du présent document le Kodokan nous a dit ne pas connaître ce mot et nous a dit le dénommer « Kappo ». Nous l’appellerons tout de même « Kuatsu » au vu du passage de ce mot dans le langage courant des pionniers du judo en France.
Classification des techniques selon la progression française :
La classification selon de Gokyo du Kodokan n’a plus cours dans les Dojo français, la F.F.J.D.A. a mis au point sa propre classification.
Ceinture Blanche
- Programme ceinture blanche
-
Nage-Waza Katame-Waza - O-Soto-Gari
- De-Ashi-Barai
- Hiza-Guruma
- Ippon-Seoi-Nage
- O-Goshi
- Uki-Goshi
- Hon-Gesa-Gatame
- Kami-Shiho-Gatame
- Ushiro-Gesa-Gatame
- Yoko-Shiho-Gatame
- Tate-Shiho-Gatame
-
Ceinture jaune
- Programme ceinture jaune
-
Nage-Waza Katame-Waza - Harai-Goshi
- Tsuri-Komi-Goshi
- Sode-Tsuri-Komi-Goshi
- O-Uchi-Gari
- Ko-Uchi-Gari
- Sasae-Tsuri-Komi-Ashi
- Morote-Seoi-Nage
- Kata-Gatame
- Kuzure-Kami-Shiho-Gatame
- Kuzure-Yoko-Shiho-Gatame
- Kuzure-Gesa-Gatame
- Kuzure-Tate-Shiho-Gatame
- Makura-Gesa-Gatame
Ceinture orange
- Programme ceinture orange
-
Nage-Waza Katame-Waza - Tai-Otoshi
- Okuri-Ashi-Barai
- Ko-Soto-Gari
- Koshi-Guruma
- Hane-Goshi
- Uchi-Mata
- Kuzure-Makura-Gesa-Gatame
Ne-Waza
Exercices d’entrées au sol
Ceinture verte
- Programme ceinture verte
Nage-Waza
Kata-Guruma
Tomoe-Nage
Ko-soto-Gake
Uki-Otoshi
Ashi-Guruma
Shime-Waza
Kata-Juji-Jime
Gyaku-Juji-Jime
Nami-Juji-Jime
Morote-Jime
Hadaka-Jime
Okuri-Eri-Jime
Kata-Ha-Jime
Sode-Guruma
Ashi-Gatame
Kata-Te-Jime
Ceinture bleue
- Programme ceinture bleue
Nage-Waza
O-Guruma
O-Soto-Otoshi
Soto-Maki-Komi
Harai-Tsuri-Komi-Ashi
Uki-Waza
Kansetsu-Waza
Ude-Garami
Juji-Gatame
Ude-Gatame
Hiza-Gatame
Waki-Gatame
Hara-Gatame
Ceinture marron
- Programme ceinture marron
Nage-Waza
Yoko-Otoshi
Utsuri-Goshi
Yoko-Guruma
Ushiro-Goshi
Te-Guruma
Sumi-Gaeshi
Tani-Otoshi
Hane-Maki-Komi
Sukui-Nage
O-Soto-Guruma
Yoko-Wakare
Ura-Nage
Sumi-Otoshi
Yoko-Gake
Morote-Gari
Kani-Basami
Seoi-Otoshi
Hikikomi-Gaeshi